Voyez ce qui est toujours là par Gangaji

Publié le par Laurent Caigneaux

VOYEZ CE QUI EST TOUJOURS LÀ

 

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Nous sommes tous capables de nager nus dans l’océan de la conscience qu’est le véritable Soi. Le véritable Soi n’est pas votre Soi. C’est ce dans quoi votre mental et votre corps se situent, ce sans quoi rien de vivant n’existerait  ; il est illimité et, fort heureusement, ne dépend pas de vos efforts. Je dis fort heureusement, car si son existence dépendait de vous, vous devriez faire des efforts gigantesques pour le mettre en place, le maintenir et vous assurer qu’il ne meure pas. En général, ceux qui ont goûté au nectar de leur véritable Soi veulent absolument le retrouver.

Le goût est un mystère en soi. Nous pouvons développer de nombreuses théories métaphysiques à son sujet, mais ce mystère défie toutes les théories.


L’idée suivante laisse le mental sans voix : qui vous êtes vraiment pénètre dans votre conscience personnelle pour vous révéler de quoi celle-ci est constituée, tout en demeurant indépendante. Puis, le mental cherche habituellement à retrouver ce moment d’étonnement absolu, ou encore essaie de le garder, de le comprendre ou de le servir ; il en fait quelque chose. Le mental fait plein d’efforts pour «maintenir» ce qui est toujours présent, il travaille dur pour essayer de comprendre. Et, un jour, la conscience individuelle touche à sa fin ; ou alors, exprimé plus crûment, «... vous êtes à la fin de votre vie.».


Vous pouvez à chaque instant arrêter de faire quelque chose pour obtenir ce que vous êtes déjà, et simplement vous reposer dans ce nectar de pure conscience qui est toujours présent. Chercher à retenir ce qui est toujours présent relève de l’absurde. Vouloir faire exister ce qui existe de toute éternité est ridicule. Le fait que ce soit impossible est une bonne nouvelle. Malheureusement, en cherchant à garder ce qui est déjà présent de manière permanente, «l’ici» est tragiquement négligé. Comme notre énergie et nos pensées proviennent de nos états de conscience individuels, nous négligeons constamment la vérité de la conscience sans état qui est toujours présente.


La conscience n’est pas un objet. C’est l’ici même. Notre mental est habituellement absorbé par les objets qui apparaissent et disparaissent dans l’ici, et c’est pourquoi nous oublions la nature de l’ici. Ces mots que vous êtes

en train de lire, ce livre, tous les corps apparaissent dans la pure conscience.

Celle-ci imprègne tous les mots et tous les corps, et elle est consciente d’elle-même ; et il se trouve que c’est vous. Lorsque vous vous reconnaissez vous-même comme pure conscience, vous vous éveillez à vous-même.

Dans le langage usuel, le mot conscience est habituellement utilisé pour désigner des états particuliers de conscience – c’est -à-dire le fait d’être conscient de quelque chose ou non –plutôt que la conscience elle-même.

 

Par exemple, nous pouvons considérer la «conscience» comme étant la concentration de l’attention, et l’«inconscience», comme étant de l’attention dispersée qui peut à son tour signifier «pas spirituel» ou «non éveillé». La conscience est pourtant absolument présente dans chaque état.


Dans le premier cas, elle est claire, consciente du temps présent quand il s’agit de concentration de l’attention. Et dans le second cas, la conscience est diffuse, inconsciente du temps et entièrement subjective. Chacun de ces états s’applique à des situations différentes, qu’il s’agisse de conscience ou d’inconscience. Mettons que vous appreniez quelque chose de nouveau, ou que vous effectuiez des tâches qui demandent une concentration pointue, la concentration sur l’objet étudié ou sur la tâche à exécuter est plus appropriée que de ne pas en avoir conscience.

Par contre, si vous méditez, détendu, comme lorsque vous êtes sur le point de trouver la solution à un problème ou encore lorsque vous recherchez l’inspiration artistique, il est plus approprié de ne rien fixer avec l’esprit. Il est plus approprié d’embrasser un amoureux ou un enfant en étant dans un état suspendu, hors du temps. Ou si l’on prend des exemples extrêmes, dormir requiert que les objets et le temps soient suspendus, alors que conduire une voiture exige de se concentrer sur les objets et le temps présent.

Certains états de conscience sont considérés comme élevés dans certaines cultures et d’autres deviennent sans valeur aucune, car ils semblent opposés. Si l’on s’identifie au monde des affaires, la conscience est conditionnée à se concentrer sur la «réalité» du temps et elle est occupée à acquérir et conserver des objets.

Ceux qui adhèrent à cette vision du monde se retirent de leur réalité lorsqu’ils prennent des vacances, et n’ont aucune hésitation à vous dire où se trouve la réalité. De manière similaire, la plupart des mouvements religieux et spirituels placent la réalité dans les expressions «ciel», «nirvana», «paradis» ou «transcendance». Il y a bien sûr des imbrications entre toutes ces visions du monde, mais on pense en principe que l’état le plus élevé est la réalité ultime.

Si nous arrêtions d’évaluer les états les uns par rapport aux autres, même pour un instant seulement, nous nous apercevrions que la conscience elle-même est continue et que tous les états évoluent dans et hors de la conscience. Celle-ci n’est transformée par aucun état apparaissant en son sein.

 

Voici l’invitation radicale : n’essayez pas d’atteindre ou de repousser un quelconque état de conscience, qu’il soit concentré ou diffus. Reconnaissez plutôt ce qui est toujours présent. Cette reconnaissance a des conséquences magnifiques : les états objectifs deviennent plus clairs, les états subjectifs plus doux, et la paix est présente dans chacun de ces états. Même s’il est utile de développer son mental, son corps et son travail, c’est une grossière erreur de vouloir développer la conscience. C’est parce que la conscience est déjà là qu’un développement peut avoir lieu. Si vous voulez «développer» la conscience plutôt que simplement la reconnaître, vous êtes dans un cercle vicieux ; vous tournez en rond à la recherche de ce qui est toujours là.

 

Dès que vous vous en rendez compte, vous reconnaissez : «Oups, j’ai recommencé à chercher.» Vous pouvez aussi nier avoir repris la recherche ou vous justifier ; mais vous pouvez aussi simplement arrêter. En cet instant, je vous invite à tourner votre attention vers le silence qui vit au cœur de tout ce qui se passe. Je vous invite à stopper, ici, maintenant. Stoppez. Peu importe ce que vous cherchez, stoppez. Peu importe ce dont vous essayez de vous préserver, stoppez. Stoppez et regardez ce qui est toujours là.

 

Cela peut avoir l’air terrifiant, cela peut vous faire frissonner, cela peut même avoir l’air mort ou vide : si vous arrêtez d’essayer de l’atteindre ou d’en partir, si vous arrêtez d’apporter une aide impossible, vous verrez finalement ce qui est. Comme j’utilise l’expression «conscience», vous avez peut-être une idée de ce dont il s’agit; si oui, il faut vous en débarrasser. Nous pourrions employer le mot «Dieu», mais il se trouve que les religions et les individus qui l'utilisent ont créé la confusion autour de cette expression. Peu importe comment vous essayez de désigner cette conscience, laissez tomber tous les mots que vous avez utilisés et découvrez ce qui demeure.

 

Mettez votre attention sur ce qui rayonne ici maintenant et qui n’a besoin d’être ni nommé ni défini. A cet instant, tout en percevant ce qui existe à l’intérieur de vous, reconnaissez aussi dans quoi vous êtes – à l’intérieur de quoi vous êtes né, vous existez et allez mourir. Vous pouvez observer directement à l’intérieur pour explorer plus profondément, et vous poser la question suivante : Qu’est-ce qui est là ?


Prenez un moment pour être simplement tranquille, pour être là, indépendamment de ce qui vous traverse. Reconnaissez que vous êtes l’ici au travers duquel tout passe. Les changements, la vue, les sons, les odeurs, les émotions, les pensées, les informations, les événements, les naissances et les morts, tout passe à travers la tranquillité toujours présente qui se trouve en ce moment au cœur de votre être.

 

 

 

Par Gangaji, Le diamant dans votre poche.

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Publié dans Inspirations

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